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Les fonds obligataires - Incontournables en 2023

Obligations : le fonctionnement

Une obligation est un titre de dette, c’est-à-dire qu’une somme d’argent est prêtée à une entreprise, un Etat… qui verse, en contrepartie, des intérêts tout au long de cet emprunt et qui rembourse le capital à l’échéance. 

Exemple

La société A emprunte 100 € le 1er Janvier 2023 pour une durée de 3 ans, à un taux d’intérêt de 3 %. 

Elle demande ainsi 100 € à un prêteur et va lui verser 3 € par an en contrepartie. Au 1er Janvier 2026, elle remboursera les 100 € empruntés. 

Pour l’investisseur, cela se traduit par : 

  • 1er Janvier 2023 : – 100 € (l’investissement
  • 1er Janvier 2024 : + 3 €, c’est le premier coupon (les intérêts
  • 1er Janvier 2025 : + 3 €, le deuxième coupon 
  • 1er Janvier 2026 : + 103 €, correspondant au troisième coupon et au remboursement du capital. 

Quel est le risque d’une obligation ?

Les obligations sont exposées au risque de défaut (ou de crédit), c’est-à-dire si la structure ne parvient plus à payer ses coupons et / ou à rembourser le capital.

Comment mesurer ce risque ?

Ce risque est fonction de la qualité de l’emprunteur. Pour le déterminer, les sociétés ou États sont notés sur une échelle qui va de “qualité supérieure” à “proche de la faillite”. Les notes vont ainsi de A à C, avec différentes déclinaisons en fonction des agences de notation.
Le système le plus simple et peut-être le plus répandu est celui de Standard & Poor’s, qui attribue AAA comme meilleure note, puis AA +, AA, etc… jusqu’aux plus mauvaises : CCC -, CC, C.

Intégrons la notion de cotation

Comme une action, une obligation peut être cotée en bourse. Cela implique qu’elle possède une valeur d’échange sur le marché. 

Une obligation émise à 100 peut ainsi se valoriser 102 ou 98 le lendemain, en fonction de nombreux paramètres et notamment du risque

Par exemple, si nous apprenons demain que la société A est en train de faire faillite et ne pourra pas rembourser sa dette, qui voudra acheter 100 € son obligation ? Personne

Et celui qui la détient essayera sûrement de la vendre à tout prix, en se disant qu’il vaut mieux la vendre 50 € maintenant plutôt que de prendre le risque de ne rien récupérer à la fin. 

 

Et en face, à l’inverse, quelqu’un se dira peut-être que le risque n’est pas si important et qu’acheter l’obligation 50 € avec un rendement de 3 € par an (soit 6 % de rentabilité) et un remboursement de 100 € à l’échéance (soit 100 % de performance) si la société se rétablit en 3 années est une très belle opportunité.

« La notion de risque est subjective, propre à chacun. »

Comment réagissent les obligations sur le marché ?

Outre le risque de défaillance de l’entreprise ou de l’Etat, il faut également tenir compte du marché global et notamment des mouvements de taux. Le contexte que nous vivons actuellement avec une forte hausse des taux se traduit, pour les particuliers, principalement par une hausse des taux d’emprunts immobiliers. Et pour les entreprises, c’est la même chose : s’endetter coûte plus cher. Les obligations sont désormais émises sur le marché avec des taux d’intérêts plus élevés et les investisseurs obtiennent des coupons plus importants. 

Imaginons une obligation de l’entreprise Y achetée le 1er Janvier 2022 : valeur 100 € et coupon à 2 € avec une échéance au 1er Janvier 2026. Le gain sur la période est 8 € (4 années de coupon à 2 €).
Si on se positionne aujourd’hui, soit un an plus tard, un des coupons a déjà été versé, il reste donc 3 années de coupon à 2 €, soit 6 € à percevoir.  

Imaginons maintenant qu’au 1er Janvier 2023, cette même entreprise Y émette des obligations avec la même échéance (01/01/2026) mais désormais avec des coupons à 5 €, compte tenu de la hausse des taux. Le gain jusqu’à l’échéance est donc de 3 années de coupon à 5 €, soit 15 €. 

Que vaut maintenant la première obligation qui rapporte 6 € en trois ans, lorsque les investisseurs peuvent avoir, dans les mêmes conditions, un placement qui en rapporte 15 ? Et bien mécaniquement, la valeur de la première obligation va chuter sur le marché. En conséquence, avec « seulement » 6 € de gain, il faut appliquer une décote de 9 € pour retrouver les 15 € de la nouvelle obligation, soit une valeur de 91 € sur le marché.

Ce raisonnement n’a pour objectif que de vulgariser les choses, car, en réalité, il faudrait prendre en compte les flux et les actualiser. Investir 91 €, ce n’est pas la même chose qu’investir 100 € et toucher 2 € par an puis 9 €, ce n’est pas la même chose que toucher 6 € par an. 

Par ailleurs, et il est important de le garder à l’esprit, cette décote peut ne jamais pénaliser l’investisseur. En effet, il ne perd pas d’argent s’il conserve son obligation jusqu’à l’échéance. Il aura bien touché 2 € par an puis le remboursement de 100 € à maturité. C’est simplement que la hausse des taux a fait baisser la valeur de son obligation sur le marché s’il voulait la vendre par anticipation. 

Si vous ne deviez retenir qu’une chose : le taux de rendement actuariel

La notion essentielle à retenir est celle du taux de rendement actuariel, qui va prendre en compte la durée et les flux, aussi bien les coupons que le remboursement du capital. 

Un fonds obligataire à échéance qui annonce un taux de rendement actuariel de 5 % indique que, sur la période, l’investisseur aura généré une performance annualisée de 5 %, entre le paiement des coupons et le remboursement du capital, si aucune entreprise n’a fait défaut. Attention, cela ne veut en aucun cas dire que la performance aura été de 5 % chaque année !

Et donc, qu’est-ce qu’un fonds obligataire à échéance ?

C’est tout simplement un panier de plusieurs obligations qui possèdent une échéance très proche. Les fonds portent d’ailleurs très souvent comme nom, si ce n’est toujours, la date de l’échéance.

Cette stratégie permet de limiter le risque en ne se positionnant non pas sur une seule entreprise mais sur des dizaines voire des centaines.

Chaque fonds possède sa propre stratégie : en termes de durée, de notation des obligations, de secteur géographique ou encore de secteur économique des entreprises émettrices.

Le suivi des fonds obligataires

Après avoir investi dans un fonds obligataire, deux cas de figures sont possibles :

Si les taux continuent d’augmenter :

La valorisation des fonds obligataires créés avant la hausse aura tendance à baisser et l’investisseur sera potentiellement en moins-value.Il sera donc préférable de conserver le fonds jusqu’à l’échéance, pour profiter des coupons et du remboursement du capital.
L’investisseur touchera donc le rendement actuariel annoncé, si aucune entreprise n’a fait défaut.

Si les taux stagnent ou baissent :

Les fonds obligataires émis avant la stagnation ou baisse vont se valoriser. Il sera donc pertinent de s’interroger : est-il préférable de prendre les bénéficies et sortir immédiatement ou attendre l’échéance ?
En effet, si le fonds est en plus-value de 10 % et que l’espérance de gain sur 3 ans est de 15 %, on peut se demander s’il vaut mieux prendre 10 % tout de suite ou 15 % en 3 ans.

Pour découvrir nos opportunités d’investissement en la matière, retrouvez notre article : Nos recommandations d’investissement pour 2023

Les obligations présentent un risque de perte en capital, les performances passées ne présagent pas des performances futures. Seuls les fonds en euros offrent la garantie en capital. 

Ceci n’est ni une incitation ni un conseil en investissement personnalisé. Avant tout investissement, il conviendra de s’assurer que votre situation, votre profil de risque, vos objectifs, votre horizon de placement et vos préférences de durabilité sont en adéquation avec le produit. 

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