« Vers de plus grands projets »
Les clients sont familiarisés depuis de nombreuses années au profil investisseur, ce document qui leur permet de mesurer leurs connaissances financières, indiquer leurs objectifs en termes de rendement mais aussi leurs limites en termes de risque. Les critères déterminés engagent le conseiller dans le choix des supports d’investissement.
Depuis le 1er Janvier 2023, ce questionnaire intègre une rubrique relative aux préférences en matière de durabilité. Désormais, l’investissement proposé doit non seulement correspondre au profil de risque de l’épargnant, mais aussi respecter les différentes sensibilités des investisseurs en matière de durabilité. Et là-encore, les réponses contraignent notre conseil.
La première question est plutôt radicale : soit l’investisseur n’a aucune sensibilité à l’investissement durable et ne souhaite pas poursuivre les questions sur cette thématique, soit il peut au contraire continuer le questionnaire et préciser ses critères.
Notamment, il peut sélectionner une ou plusieurs approche(s) extra-financière(s) :
Une fois la ou les grande(s) catégorie(s) sélectionnées, s’ensuivent des questions plus précises, pour comprendre au mieux les attentes des investisseurs.
Cette réglementation européenne – appelée également règlement “taxonomy” – contraint notamment les distributeurs de produits financiers à publier des informations sur deux périmètres de prise en compte des aspects liés à la durabilité et la responsabilité : les principales incidences négatives et les risques en matière de durabilité.
Les six objectifs du règlement “taxonomy” sont :
Elle introduit également une classification, par les acteurs eux-mêmes, de leurs produits en trois catégories :
Les fonds « article 9 » sont les plus vertueux. Ces produits poursuivent un objectif d’investissement durable. Autrement dit, ils investissent dans une activité économique contribuant à un objectif environnemental et / ou social.
Les acteurs doivent indiquer les objectifs durables du produit mais aussi préciser comment ils prévoient d’atteindre ces objectifs et d’évaluer les résultats obtenus.
Pour ces produits, l’amélioration d’un indicateur extra-financier par rapport à son univers d’investissement doit être publiée année après année, cet indicateur devant être cohérent avec l’objectif durable du produit.
Les fonds dits article 8 promeuvent des caractéristiques durables :
Les produits qui ne rentrent pas dans les catégories 8 ou 9, ne peuvent pas être présentés comme durables et forment la catégorie « Article 6 ».
Comme souvent en matière de durabilité, cette approche porte à débat, via notamment une importante vague de déclassification de fonds articles 9 vers la catégorie 8 (plus de 400), début 2023, du fait de la mise en place d’un niveau d’exigence plus élevé.
Les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) ont été fixés en 2015 par l’ONU pour répondre aux grands enjeux mondiaux à horizon 2030. Si cette approche peut sembler utopique, elle permet aux gérants de fonds de faire un parallèle entre leurs investissements et les objectifs auxquelles ils répondent. Comparés à la réglementation SFDR, les 17 ODD s’inscrivent dans une approche bien plus large.
Cliquer sur la photo pour accéder au site de l’ONU en cliquant sur la photo
Nous nous appuyons largement sur ces ODD pour sélectionner les supports d’investissement au sein du cabinet. D’ailleurs, nous construisons un tableau croisé qui nous permet de rattacher les fonds à ou aux objectifs au(x)quel(s) ils répondent.
Les labels ont pour objectif de certifier une approche définie par un organisme de régulation. Ils ont pris une importance forte avec notamment l’obligation pour les assureurs de prévoir dans chaque contrat depuis Janvier 2022 au moins une unité de compte labellisée ISR, une Greenfin et une Finansol. Aussi, depuis cette même date, les assureurs doivent communiquer sur le pourcentage d’unités de compte labelisées présentes dans le contrat.
Voici les principaux labels :
Le label ISR est très certainement le plus répandu dans les investissements que les conseillers peuvent proposer. Il a été mis en place par le ministère de l’Economie et des Finances dans l’objectif de permettre aux épargnants d’identifier les investissements qui participent à une économie plus durable. L’objectif est d’ajouter aux considérations financières des critères extra-financiers dont :
Bien entendu, le label n’est décerné qu’aux fonds ayant obtenu la certification d’un organisme indépendant. Pour cela, le fonds fait l’objet d’une analyse des documents réglementaires, du relevé de portefeuille et du rapport de gestion du fonds. Mais aussi, un entretien est organisé entre l’organisme accrédité pour approfondir certains sujets. L’objectif est de s’assurer que les critères suivants sont biens respectés :
Actuellement, les Acteurs de la Finance Responsable – dont nous sommes membres – mettent en avant une pétition visant à exclure les énergies fossiles des fonds labellisés ISR.
Pétition disponible sur le lien suivant : https://chng.it/PGzHrpWtrk
Créé par le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, le label Greenfin garantit la qualité verte des fonds d’investissement et s’adresse aux acteurs financiers qui agissent au service du bien commun, grâce à des pratiques transparentes et durables.
Le référentiel du label Greenfin liste 8 catégories d’activités entrant dans le champ de la transition énergétique et écologique et de la lutte contre le changement climatique (« éco-activités ») et éligibles au financement du fonds candidat :
Le référentiel du label Greenfin exclut certaines activités économiques du périmètre d’investissement des fonds labellisés.
Il s’agit des activités relevant de :
Les critères d’exclusion seront réévalués en cohérence avec ceux fixés dans le cadre de la taxonomie européenne des activités durables sur le plan environnemental, une fois cette dernière aboutie.
Un des points mis en avant par le label Finansol est sa différence avec le label ISR. En effet, le degré d’engagement est plus fort puisque les activités financées sont choisies en fonction de leur utilité effective en matière de lutte contre l’exclusion, de cohésion sociale ou de développement durable et point important, celles-ci ne doivent pas être cotées en Bourse.
Le label est attribué par un comité d’experts indépendants et il repose sur des critères exigeants :
L’augmentation du nombre de produits solidaires pousse le Comité du label Finansol à renforcer l’exigence et la valeur du label. Aussi d’autres critères sont pris en compte. Parmi eux, nous pouvons citer :
Le label « Relance » vient reconnaître les fonds qui s’engagent à mobiliser rapidement des ressources nouvelles pour soutenir les fonds propres et quasi-fonds propres des entreprises françaises (PME et ETI) cotées ou non.
L’objectif est d’orienter l’épargne des investisseurs privés et professionnels vers ces placements qui répondent aux besoins de financement de l’économie réelle française consécutifs de la crise sanitaire.
Les fonds labellisés doivent en outre respecter un ensemble de critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance (ESG), incluant notamment l’interdiction du financement d’activités charbonnées et le suivi d’une note ou d’un indicateur ESG.
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